Il faut de tout pour faire un monde. En commençant McGill, je pensais avoir laissé le plus dur derrière moi. Je m’étais trompé. Être admis en droit, c’est tout un combat, mais survivre au programme en est un autre. Je pensais ne plus vraiment y avoir ma place. Et cette année, j’ai eu la chance d’enchaîner plusieurs stages qui m’ont redonné confiance en moi et en mes capacités. Mais je n’avais pas encore eu une expérience qui m’avait aidé à concilier mes deux extrêmes.

Beaucoup pensent que le droit est rigide et que la créativité et l’art plus largement n’y ont pas leur place. J’aurai tendance à dire que ces personnes oublient que la vie est un kaléidoscope. Le droit condense à l’écrit ses nuances afin que nous puissions vivre ensemble; et je dirai même nous comprendre. Néanmoins, l’espace juridique s’est transcendé. On le retrouve dans les films, la poésie, la peinture, les happenings et bien sûr, dans les manifestations et notamment les programmes de sensibilisation. Le droit est un langage et Level Justice est une organisation  qui l’a compris. Elle m’a fait confiance. En plus de m’occuper du BYJP (programme de sensibilisation pour les jeunes noirs), Level m’a aussi laissé carte blanche pour réaliser du contenu pour leurs réseaux sociaux.

Cette possibilité m’a rappelé qu’on a le droit d’aimer, d’être passionné par plusieurs choses en même temps. L’essentiel est que ce que l’on fait ait du sens pour nous premièrement. En effet, il faut d’abords croire en soi et sa réalité pour la défendre face aux regards des autres. Level m’a aussi confirmé qu’au-delà de vouloir être avocate, je veux participer au changement, potentiellement inspirer des personnes à s’intéresser aux combats des minorités et pour l’environnement. J’ai énormément appris auprès d’eux. Et j’ai hâte de continuer à m’engager davantage au sein de l’organisation durant cette nouvelle scolaire !

Je vous laisse profiter d’une des vidéos prototypes que j’ai réalisés concernant le racisme environnemental.

Et voici aussi quelques concepts clés du BYJP sur lesquels nous devrions tous méditer.

Merci infiniment au Professeur Nandini Ramanujam pour cette opportunité. Merci infiniment aussi à toute l’équipe qui nous a encadré pendant cet été et qui a toujours été facilement joignable.

Il pleut énormément en ce moment à Montréal, mais en Afrique de l’Ouest, comme pour plusieurs peuples autochtones, la pluie est un porte-bonheur et annonciateur de bonnes nouvelles. Alors, j’espère qu’elle vous portera chance à tous.