Par Caroline Rouleau

Déjà neuf semaines de stage se sont écoulées à l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC). Comme le temps file! Plus que quelques jours pour en profiter.

La Charte constitue la pierre angulaire de mes recherches au quotidien et, plus largement, de la culture du CCLA. Depuis mon arrivée, j’ai fait de la recherche sur quelques sujets touchant aux libertés civiles : le « droit à l’oubli » reconnu en Europe, les types de protection de la vie privée souhaitables dans le contexte d’inspections réglementaires, la portée de la protection contre les peines cruelles et inusitées, pour en nommer quelques-uns. En sus, j’ai pu assister à des conférences ainsi qu’à des audiences à la Cour; nous sommes d’ailleurs allées observer des audiences de libération sous caution hier et les audiences au tribunal en santé mentale, en plus d’avoir un cours express sur la procédure. Il est juste de dire que l’été est riche en expériences.

Des débats d’envergure trouvent leur place dans cette petite organisation qui compte moins de dix membres. Sa mission : faire évoluer le droit de sorte que les libertés civiles se matérialisent. Sans client pour dicter la voie à suivre, le travail de l’organisation est holistique et imaginatif. Les conversations qui se tiennent à l’ACLC, auxquelles les stagiaires participent activement, tiennent compte d’une multitude de réalités. Les préoccupations soulevées révèlent une compréhension de perspectives diverses – on considérera l’impact d’une politique notamment du point de vue de minorités religieuses, de personnes racialisées, de jeunes LGBTQ, d’accusés (jugés coupables ou non coupables). Ces exemples concrets font ressortir l’importance de nos libertés civiles. Je tâche donc d’absorber le plus possible les connaissances de mes collègues.

Mon été à Toronto ne se résume toutefois pas à mon expérience de stage.

Je découvre une ville qui m’était auparavant étrangère. Toronto est un des centres les plus multiculturels au monde, et cela en fait une ville impressionnante à mon avis. Cela se reflète particulièrement dans la gastronomie : brunch aux dim sum dans China Town, déjeuner franco-jamaïcain, et cuisine mexicaine aux effluves de Mezcal. J’apprécie également la musique de rue dans Kensington Market, que ce soit le fidèle duo jazz présent toutes les fins de semaine, ou un groupe de chanteuses à saveur Nouvelles-Orléans. J’ai pu témoigner de l’effervescence créée par la victoire des Raptors, découvrir les plus beaux coins de la ville et, surtout, m’exposer à la communauté de danse de Toronto qui regorge de talent.

En somme, l’expérience est riche sur le plan légal, culturel, et humain.